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La boule blanche de La Dôle, un projet emblématique
Darica Egorova
Le remplacement du radôme de Skyguide, surnommé « la boule blanche » au sommet de La Dôle (Chéserex, Jura vaudois), a représenté un défi majeur à l’équipe d’ECHAMI ÉCHAFAUDAGES. Ce projet – mené à plus de 1’600 mètres d’altitude et impliquant le démantèlement d’un dôme radar après vingt ans de service – a demandé une coordination minutieuse, une planification détaillée et une collaboration étroite entre toutes les parties prenantes. Helder Ribeiro, contremaître et directeur technique, révèle les difficultés, les processus et les enseignements tirés de ce chantier d’exception.
Ce projet de rénovation s’est distingué par sa complexité technique, exacerbée par l’altitude du site, la logistique d’acheminement du matériel, et la forme sphérique du radôme qui a compliqué l’installation des échafaudages. Helder Ribeiro souligne l’importance cruciale de la préparation : « La majeure partie du travail a été accomplie en amont, incluant des études de terrain et des modélisations 3D pour assurer la faisabilité des échafaudages, avec douze mois de planification pour deux mois d’exécution. »
La planification rigoureuse a été essentielle, surtout pour des raisons de sécurité, afin de garantir que la structure puisse supporter le poids des échafaudages. Le bureau technique d’ECHAMI a été déterminant, concevant des plans 3D précis pour l’installation des échafaudages, ce qui a permis à tous les collaborateurs d’avoir une vision claire du chantier. « Dans des conditions aussi complexes, il n’y a pas de place pour l’imprévu. », souligne le directeur technique. Concernant la spécificité du chantier, il ajoute : « La structure sphérique du radar, courbée verticalement et latéralement – ce qui signifie qu’aucun niveau d’échafaudage n’est identique –, a exigé que tout soit conçu sur mesure. Heureusement, grâce aux plans 3D, nous savions précisément comment procéder pour chaque niveau. Respecter les normes de sécurité de la SUVA était primordial. Nous avons mis en place toutes les précautions et dispositifs nécessaires, telles que des lignes de vie et des portillons, pour maximiser la sécurité. Notre approche exhaustive a garanti la sûreté de tous sur le chantier. »
Pour garantir une exécution sans faille, il était essentiel de planifier méticuleusement chaque détail, y compris la sélection du matériel nécessaire, son stockage sur place, et la logistique de l’ensemble. Des efforts considérables ont été nécessaires pour transporter le matériel jusqu’au site sans incident. L’acheminement du matériel, qui comprenait plus de 40 tonnes, a impliqué plus de neuf camionnettes, un camion-grue, et l’hélicoptère Super Puma de HelliSwiss International, capable de lever 3,5 tonnes de matériel par vol. Au total, près d’une vingtaine d’aller-retours ont été requis pour acheminer tout le matériel nécessaire au chantier. Cela incluait non seulement les composants de l’échafaudage, mais aussi les nouveaux panneaux d’habillage pour le radar parmi d’autres équipements essentiels.
Le projet a également mobilisé une main-d’œuvre importante et spécialisée. « Pendant deux jours, nous avions une vingtaine de personnes sur le chantier, et pour l’exécution sur site, entre six et neuf personnes. Au bureau technique, nous étions trois, plus douze personnes pour le transport et la manutention du matériel, sans compter ceux impliqués dans l’héliportage. C’était un effort collectif significatif », explique Helder Ribeiro.
L’acheminement du matériel par des routes de montagne était déjà un défi majeur en soi, mais les conditions climatiques à cette altitude ont ajouté une complexité supplémentaire. Par exemple, les rafales de vent pouvant dépasser les 100 km/h. Un jour, des vents atteignant 130 km/h ont contraint l’équipe d’ECHAMI à ancrer solidement l’ensemble de la structure d’échafaudages au sol, avec plus d’une centaine d’ancrages nécessaires pour sécuriser l’installation.
En définitive, le projet a été achevé en un temps record de cinq à six semaines. « C’était un projet colossal, mais grâce à l’engagement de toute l’équipe, nous sommes extrêmement satisfaits du résultat. L’expérience unique de se rendre sur le chantier par le mini téléphérique de service a été appréciée, et nous sommes fiers d’avoir contribué à ce projet incroyable ! », conclut le directeur technique d’ECHAMI.