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Broken Chair : un monument restauré et un symbole toujours d’actualité

DARICA EGOROVA

Installée en 1997 par Handicap International Suisse, la Broken Chair est une sculpture en bois de l’artiste bernois Daniel Berset. Représentant une chaise à trois pieds, elle symbolise les graves blessures causées par les mines antipersonnel, en particulier les amputations, et plus généralement, les souffrances des populations civiles victimes de conflits armés. Aujourd’hui, près de trente ans après son installation sur la Place des Nations à Genève, elle reste un puissant rappel de la nécessité de protéger les civils contre les mines antipersonnel, les bombes à sous-munitions et les bombardements dans les zones habitées.

La Broken Chair a été installée pour encourager les États à signer la Convention d’Ottawa, un traité interdisant « l’emploi, le stockage, la production et le transfert des mines antipersonnel », et impose leur destruction. Ce traité, adopté à Oslo en septembre 1997 et aujourd’hui signé par 122 gouvernements, est entré en vigueur en mars 1999 après la ratification par le Burkina Faso, le quarantième État signataire.

Ce traité a conduit à des progrès notables, avec une réduction significative du nombre de victimes de mines au cours des vingt dernières années. Le nombre de victimes est passé d’environ 25’000 par an en 1999 à moins de 5’000 en 2022. Parmi les autres avancées importantes, on peut citer le déminage de vastes étendues de terres autrefois contaminées, qui sont redevenues utilisables. De plus, la production et le commerce de mines antipersonnel avaient pratiquement cessé jusqu’à récemment. Cependant, après plus de deux décennies de baisse, l’utilisation de ces armes et le nombre de victimes sont à nouveau en hausse. Comme l’a souligné Marie Bro, responsable communication et médias de Handicap International Suisse : « nous devons tristement constater que la Broken Chair est plus pertinente que jamais ».

Cette recrudescence est directement liée aux nombreux conflits armés récents, notamment la guerre entre l’Ukraine et la Russie depuis 2022. D’autres pays comme la Thaïlande, l’Inde, la Colombie et le Myanmar, ainsi que plusieurs groupes armés non étatiques, sont également concernés par l’utilisation de ces armes. Aujourd’hui, selon Handicap International Suisse, soixante pays sont encore pollués par des mines, et la grande majorité des victimes sont des civils.

C’est dans ce contexte international tendu qu’une rénovation de la Broken Chair a eu lieu en juillet 2024. Cette restauration a permis de raviver l’importance du message qu’incarne la sculpture. Comme l’explique Marie Bro, le bois qui compose la chaise, une matière organique, se dégrade naturellement avec le temps : « le bois vit et se transforme tel un être humain vulnérable face aux armes ». Après une première restauration en 2016, il était nécessaire de renouveler l’œuvre pour préserver sa force symbolique et prolonger son impact.

Broken Chair en cours de rénovation

Broken Chair en cours de rénovation

Pendant le mois de juillet, des artisans spécialisés ont restauré la sculpture en procédant à des travaux de gommage, masticage, ferblanterie et peinture. L’entreprise ECHAMI a participé à la rénovation en fournissant les échafaudages nécessaires pour mener à bien les travaux. Cette intervention permettra à la Broken Chair de rester en bon état pendant encore au moins une décennie, selon les experts impliqués.

 

Démontage des échafaudages de la Broken Chair

Pendant cette période, Handicap International Suisse a organisé une série d’événements pour rappeler l’importance de la lutte contre les mines antipersonnel. La sculpture, entourée d’échafaudages et de bâches portant le message de la Broken Chair, servait de support à une exposition retraçant l’histoire et la signification de ce monument. ECHAMI se dit honorée d’avoir contribué à ce projet, un symbole emblématique de Genève et un appel à la paix pour les victimes d’armes explosives à travers le monde. Ce projet vise également à encourager les dirigeants mondiaux à réaffirmer leur engagement en faveur du traité d’Ottawa, par exemple lors de la dernière conférence internationale sur les mines, qui s’est tenue au Cambodge du 25 au 29 novembre 2024.

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Sources

Les États doivent réaffirmer leur engagement dans le Traité d'interdiction des mines EN SAVOIR PLUS Convention sur les mines anti-personnel EN SAVOIR PLUS
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Roger Henking & Marco Cugis

Pour 2025, ECHAMI Échafaudages et ECHAMI Léman se préparent à relever les défis d’un marché de la construction en pleine mutation. L’année à venir s’annonce déterminante pour confirmer nos choix stratégiques face à une concurrence accrue et à des conditions économiques exigeantes. En s’appuyant sur l’innovation, la collaboration entre nos deux entités et des investissements ciblés, ECHAMI entend continuer à bâtir l’excellence tout en répondant aux enjeux cruciaux de demain, notamment la transition énergétique et la compétitivité.

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